Salut, ici Ulysse.

Pendant près d’un mois, j’ai voyagé en Europe, en train, seul, traversant 7 pays et 11 villes.

Revenons en arrière. J’étais de retour en France pour travailler sur des projets annexes comme le lancement de ma chaîne TikTok (déjà plus de 100k abonnés).

J’enchaînais les podcasts, les sessions d’écriture et les tournages. J’en ai aussi profité pour restructurer mon business en :

développant mon offre de conférence,
mettant à jour l’atelier d’introspection,
et en retravaillant mon kit média pour les sponsors.

Je naviguais entre Avignon (la famille), Lyon (les amis) et Paris (le business). Et puis cette envie de repartir à l’aventure m’a prise aux tripes.

Du jour au lendemain, j’ai fait mon sac, et je suis parti sur un coup de tête, seul.

Je me suis fait embarquer dans des soirées à Bruxelles ou Budapest, j'ai fait du surf à Munich, et je me suis même retrouvé nu au milieu de Bratislava.

Mon objectif : atteindre la Mer Noire.

Voilà le film de cette aventure :

Au programme de cette newsletter :

Une histoire de confiance en soi
Voyager seul(e), c’est dangereux ?
Comment rencontrer des gens
Le coût des trains

Une histoire de confiance en soi

Je reçois chaque jour des messages de gens qui me lisent, puis qui osent.

Ils osent quitter leur job. Ils osent voyager seul. Ils osent se lancer.

Mais je reçois encore plus de messages de gens qui me lisent, qui aimeraient oser, et qui n'y arrivent pas.

Par exemple, quand je parlais de ma traversée de l’Europe en solo sur Instagram, on me répondait souvent :

Ça a l'air incroyable... mais je n'ai pas le temps.
J'aimerais faire pareil... mais j'ai peur de voyager seule.
J'ai très envie de tenter... mais je ne parle pas bien anglais.

Ces personnes se trouvent des excuses car elles ont peur.

Tout le monde a peur. Ceux qui n’ont pas peur sont bons à être enfermés. Ils sont dangereux car ils n’ont rien à perdre.

Le courage, ce n’est pas de braver les dangers sans crainte. Le courage, c’est d’avoir peur et d’y aller quand même.

La différence entre ceux qui osent et ceux qui n’osent pas se joue dans cette capacité à se faire confiance.

Bonne nouvelle : la confiance en soi est une compétence qui s’entraîne.

[INTERLUDE SPONSORISÉ]

Sur ce challenge, j’ai collaboré avec Paradox, l’entreprise de David Laroche.

David était l'un des premiers à prendre la parole sur Internet en France pour montrer une alternative aux modèles préconçus. Je regardais déjà ses vidéos sur le développement personnel quand j’étais ado.

Aujourd’hui, nous portons le même message : oser.

Avec son équipe, ils ont lancé le challenge Empowered : 30 jours pour oser faire ce petit truc qui vous fait peur et être fier de vous.

Si mes aventures vous inspirent, mais que vous ne passez pas à l’action, Empowered vous aidera à avoir le déclic !

[FIN DE L’INTERLUDE]

Maintenant que vous avez confiance en vous, je vais répondre à une préoccupation qui est souvent revenue.

Voyager seul(e), c’est dangereux ?

On me demande souvent s’il est dangereux de voyager en solo, surtout les filles.

Mon opinion : non.

Les galères font partie du voyage. Pendant ma traversée de l’Europe, je me suis fait feinter par une gare slovaque, j’ai pris un train de nuit avec un gars qui ronflait plus fort qu’un volcan en éruption, et je me suis fait annuler 3 logements de suite (ceux qui ont vu la vidéo savent de quoi je parle).

Ces quelques déconvenues créent des souvenirs qui aujourd’hui me font sourire.

Ce n’est pas le cas de toutes. Après être arrivé à la Mer Noire, j’ai arrêté de filmer mon quotidien. C’est à ce moment-là, à Constanța en Roumanie, qu’il m’est arrivé une mésaventure dans un VTC.

Après être monté dans la voiture, le chauffeur a mis la musique à fond. J'ai vite compris qu'il était sous drogue. Les 10 min de trajet allaient être intenses.

Il conduisait comme un fou. Ça n'a pas loupé, il s'est pris un trottoir. Une autre voiture s'est arrêtée, et c'est parti en dispute. Un peu intimidé, je ne savais pas quoi faire. Puis il a redémarré.

Il s'est mis à régulièrement se tourner vers moi pour me parler en roumain. À chaque fois, je lui répondais que je ne comprenais pas.

Jusqu'à ce qu'il me dise :

Give me cigarette.

J'ai décliné. Il s'est remis à conduire, frustré, et au virage suivant, il a tapé un énorme drift au frein à main. C'était trop.

Je lui ai demandé de s'arrêter, et je suis sorti. Il n'était pas content, mais il n'a rien fait. Qui sait comment il aurait réagi si j'étais une fille, plus petit ou moins confiant ?

Je ne vous raconte pas cette histoire pour vous décourager de voyager. En 40 pays, je me suis rarement senti en insécurité. Mais cela arrive. Cela arrive ailleurs, et cela arrive aussi chez soi.

Dans ma vie, je me suis fait agresser 3 fois : à Marseille, à Saint-Etienne, et à Paris ; jamais à l'étranger.

Ce n'est pas le voyage qui est dangereux. Ce sont les aléas de la vie.

Comment rencontrer des gens

Pendant cette traversée de l’Europe en train, je m’étais fixé une intention : ne (presque) rien prévoir, parler à un maximum de gens et dire oui à (presque) tout.

En un mois, je pense avoir échangé avec au moins 300 personnes que je ne connaissais pas.

Voilà comment je m'y prends :

1. Ne pas importuner

Si mon instinct me dit que la personne a envie d'être tranquille, je n'engage pas la conversation. Si je m'en rends compte a posteriori, je ne force pas, et je souhaite une bonne journée.

2. Improviser

Une bonne accroche génère de la curiosité. Aussi, un simple "hello + sourire" peut suffire. Soyez imaginatif sans être lourd. Et faites-vous confiance !

3. N’avoir aucune attente

Je ne parle pas aux gens pour les séduire ou leur vendre quelque chose. Je n'essaie pas de gratter un numéro ou un insta. Comme ma démarche est désintéressée, les autres s'ouvrent beaucoup plus facilement.

4. Sourire

Un sourire est compris dans toutes les langues. C’est votre plus bel atout. Un sourire en appelle un autre, et cela crée déjà une connexion.

Où rencontrer des gens ?

Si vous paniquez à l’idée d’aborder des inconnus, voilà quelques méthodes pour rencontrer des gens à l’étranger :

A. Les auberges de jeunesse

C’est le plus simple pour rencontrer du monde. Vous croiserez d’autres voyageurs dans une dynamique sociale. Osez leur parler ! La plupart du temps, ils ont la même peur que vous, et ils attendent que quelqu’un vienne échanger avec eux.

B. Les pub crawls

Si votre truc c’est de faire la fête, tapez dans Google “pub crawl + nom de la ville”. Vous trouverez des tournées des bars organisées où vous pourrez rencontrer d’autres touristes, et entrer en boîte sans faire la queue.

Pendant ce trip en Europe, j’ai participé à 2 pub crawls, à Prague et Budapest.

C. Les groupes Facebook

Si vous bloquez vraiment avec l’anglais et que la langue de Molière vous manque vous pouvez tenter de taper dans Facebook “français à + nom de la ville”. Vous trouverez des groupes avec d’autres francophones à contacter.

Il existe aussi des groupes pour trouver un “travel buddy”.

D. Les plateformes dédiées

Couchsurfing est une communauté mondiale de personnes proposant leur canapé.

Le woofing consiste à échanger ses services contre le gîte et le couvert. Vous avez des plateformes comme WWOOF (international), WWOOF France ou encore Helpx qui propose un concept similaire.

Vous avez aussi Nomadlist qui permet d’être mis en relation avec des nomades là où vous vous trouvez.

Enfin, des événements locaux sont listés sur Meetup un peu partout dans le monde.

E. Les applis de rencontre

Pour rencontrer des locaux, les applications de rencontre restent de super outils. Vous pouvez d’ailleurs les utiliser à des fins amicales.

Je vous conseille d’être honnêtes dans votre description, en indiquant votre date de départ, évitant ainsi de faux espoirs à vos matchs.

F. Publier du contenu

À chaque fois que j’arrivais dans une nouvelle ville, je l’annonçais sur les réseaux sociaux. Et à chaque fois, des abonnés m’ont écrit pour me proposer des activités.

Par exemple, à Munich, j’ai fait du surf avec Marion, visité un musée avec Océane, et mangé au restaurant avec William.

Même si vous êtes suivis par peu de personnes, essayez, on ne sait jamais !

Coût des trains

J’ai pris un total de 11 trains pour rejoindre la Mer Noire :

🇫🇷 Avignon → 🇫🇷 Lyon : 28€ (1h03)
🇫🇷 Lyon → 🇫🇷 Lille : 116€ (2h56)
🇫🇷 Lille → 🇧🇪 Bruxelles : 19€ (0h35)
🇧🇪 Bruxelles → 🇩🇪 Francfort : 125€ (3h08)
🇩🇪 Francfort → 🇩🇪 Munich : 60€ (3h39)
🇩🇪 Munich → 🇨🇿 Prague : 42€ (5h38)
🇨🇿 Prague → 🇸🇰 Bratislava : 17€ (4h44)
🇸🇰 Bratislava → 🇭🇺 Budapest : 32€ (2h57)
🇭🇺 Budapest → 🇷🇴 Bucarest : 92€ (15h10 - train couchette)
🇷🇴 Bucarest → 🇷🇴 Constanța : 8€ (2h21)

Total : 539€ pour 42h11 de trajet.

Je n'ai pas cherché à optimiser les tarifs. Je voulais avancer à mon rythme, tranquille.

J’ai réservé la majorité des trains sur Trainline. Quand je ne trouvais pas de trajet, je cherchais sur des sites locaux (la traduction automatique de Google fait des merveilles sur le roumain).

Bon à savoir : le Pass Interrail est une alternative intéressante (et parfois plus avantageuse financièrement en fonction de l’itinéraire).

Conclusion

Il existe un proverbe touareg que j'aime beaucoup. Il dit :

Le voyage, c'est aller de soi à soi en passant par les autres.

J’aimerais vous encourager à oser sortir de chez vous et à ne pas avoir peur de ceux qui ne pensent pas comme vous. Celui qui est différent a quelque chose à vous apprendre.

Chez nous, on dit que les voyages forment la jeunesse.

Personnellement, les 100 challenges que je relève à travers le monde sont ma meilleure université. J’apprends à apprendre. J’apprends à me connaître. J’apprends à me dépasser.

Ce n’est pas moi qui fais des voyages, mais les voyages qui me font.

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