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1 mois sans alcool

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Challenge #25

Ulysse Lubin
Jan 29, 2021
10
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Hola,

Ici Ulysse, en direct de Puerto Viejo, Costa Rica. 🇨🇷

Aujourd’hui, nous allons parler :

  • de pourquoi il est si difficile d’arrêter de boire de l’alcool,

  • de notre rapport aux autres,

  • et de comment remplacer des mauvaises habitudes par des bonnes.

Ce challenge, qui semble simple en apparence, cache des sujets complexes, tabous, qui méritent plus d’attention (et d’intelligence).

Cette newsletter ne sera pas un résumé de la vidéo sur YouTube, mais plutôt un complément. Je vous invite à la regarder en premier.

C’est une vidéo, mais vous pouvez faire comme si c’était un podcast de 11 minutes.

Je vais casser le suspens tout de suite : je continuerai de boire occasionnellement.

En revanche, je le ferai désormais en étant conscient des raisons qui me poussent à le faire. Ce challenge va dans ma démarche d’apprendre à mieux me connaître.


Pourquoi est-ce si difficile de ne pas boire d’alcool ?

Avant de vous parler de la puissance des habitudes, je voulais revenir rapidement sur cette question qui me semble trop importante pour être ignorée.

Dans la vidéo, j’ai identifié 2 raisons :

  1. Nous sommes plus addicts que nous ne le pensons.

  2. Nous subissons des pressions externes et internes.

Addiction

L’alcool est une drogue, et non des moindres.

D'après une enquête de 2011 auprès de 292 experts cliniques en Écosse (trouvée sur l’article Wikipédia “Drogue”).

Nous sous-estimons l’emprise que l’alcool a sur nous.

Évidemment, vous pouvez penser que vous êtes plus fort que cela, que vous pouvez arrêter à tout moment, et être dans le déni.

Pourtant, si vous buvez régulièrement de l’alcool, ne plus le faire vous demandera un effort non négligeable.

Facteurs de dangerosité des drogues, selon la classification du rapport Roques (1998)

Je ne veux surtout pas passer pour un moralisateur. Comme pour chaque challenge, ma démarche consiste à vous partager mes découvertes.

Dans cette newsletter, nous allons essayer de comprendre le pourquoi du comment afin d’agir en notre âme et conscience.

When I read about the evils of drinking, I gave up reading.

Henny Youngman


Pourquoi l’alcool est légal ?

Dans le Challenge n°14 : Réciter l'alphabet à l'envers en 3 secondes, nous avons vu que c’est l’invention de l’écriture par les Sumériens qui marque le début de ce que l’on appelle : l’Histoire.

L’alcool est au moins aussi vieux que l’Histoire.

→ Boire est culturel.

Nos sociétés se sont construites autour de certaines pratiques, incluant parfois telle ou telle drogue.

En France, nous avons la culture de l’apéritif, et de la gastronomie. De fait, le climat s’y prêtant, le vin Français s’est particulièrement développé, entrant ainsi dans les mœurs.

Quand j’étais au Pérou en janvier 2019, j’ai remarqué en arrivant à l’aéroport de Cuzco que des feuilles de coca étaient distribuées. En France, ces mêmes feuilles sont interdites. La différence est culturelle.

En me baladant sur le site de drogues-info-service.fr, j’ai obtenu une autre réponse qui mérite également d’être citée.

Plus qu'une question de législation, l'état, pour choisir d'interdire ou non, statue sur des motifs culturels, économiques, politiques, juridiques, sanitaires... Ce sont des choix complexes qui peuvent varier selon les sociétés et il est vrai que de nombreux débats existent quant à la légalisation de certains produits.

Pour ce qui est de la nocivité des drogues, il n'y a pas de consommation sans risque quel que soit le produit. C'est en partie pour cela qu'on ne parle plus de "drogues douces" ou de "drogues dures" car ces terminologies pourraient être trompeuses et inadaptées. L'alcool et le tabac par exemple peuvent effectivement entraîner le développement de nombreuses pathologies.

La notion de dépendance entre, bien sûr, aussi en ligne de compte quant à la dangerosité des produits. Il est possible de développer une dépendance à l'alcool, au tabac, au cannabis et à de nombreux autres produits. L'apparition d'une dépendance dépend de nombreux facteurs : du produit, du contexte de consommation et de l'individu lui-même.

Certains gouvernements ont tenté d’aller contre ce principe en interdisant des drogues ancrées dans les cultures locales.

On peut par exemple citer la période, de 1920 à 1933 aux États-Unis, pendant laquelle un amendement à la Constitution des États-Unis interdit la fabrication, le transport, la vente, l'importation et l'exportation de boissons alcoolisées.

C’est ce que l’on appelle : la prohibition.

Au passage, c’est le cadre dans lequel se déroule un film que j’aime beaucoup : Lawless.

C’est un sujet complexe que je ne traiterai pas ici. Néanmoins, l’article Wikipédia, dont voici un extrait, vaut le détour !

Beaucoup de problèmes sociaux furent engendrés par l'ère de la prohibition. Un marché noir extrêmement rentable et souvent violent de l'alcool se développa. Le trafic illicite d'alcool s'étendit lorsque de puissants gangs réussirent à infiltrer et corrompre les agences dont la mission était justement de veiller à l'application de la prohibition. Les boissons les plus fortement alcoolisées gagnèrent en popularité car leur pouvoir enivrant élevé rendait leur contrebande plus rentable. Enfin, faire respecter la prohibition eut un coût élevé qui, ajouté à l'absence de revenu provenant des taxes légales sur l'alcool (soit environ 500 millions de dollars américains annuellement pour l'ensemble du pays), greva durement les réserves financières des États-Unis.


La pression sociale

Je le répète : boire est culturel.

En France, ne pas boire de vin, un produit français, peut être perçu comme une trahison envers la culture française.

Nous sommes blindés d’idées reçues. L’une d’entre elles, à savoir que si l'on ne boit pas on ne sait pas s'amuser, a la peau dure.

De plus, lorsqu’on est ivre, on se permet des libertés non autorisées en temps normal. Les non-buveurs deviennent alors ces témoins un peu dangereux, soupçonnés d’avoir un regard moralisateur.

Ces éléments s’accumulent pour exercer une pression sociale incitant à la consommation d’alcool.

Il faut être particulièrement courageux pour résister à cette pression et s’affirmer contre la majorité.

Une manière de détourner cette pression sociale est de modifier ses fréquentations. Si vous côtoyez des gens qui ne boivent pas ou peu, vous boirez moins.

D’ailleurs, cela fonctionne avec plein d’autres domaines.

Vous voulez faire du sport ? Entourez-vous de gens qui font du sport.
Vous voulez mieux manger ? Entourez-vous de gens qui mangent bien.
Vous voulez gagner beaucoup d’argent ? Entourez-vous de gens très ambitieux.


Les biais cognitifs

Si vous me suivez sur Instagram, vous savez que je fais la guerre aux biais cognitifs.

En France et dans une majorité de pays, boire est la norme. Aller contre la norme, c’est sortir du lot.

De nombreux effets psychologiques et sociologiques entrent en jeu.

Par exemple, l’effet de groupe verra la pensée individuelle et collective paralysée par des mécanismes nocifs de dynamique de groupe. Si tout le monde boit/fume, je vais avoir tendance à boire/fumer pour me conformer et ne pas faire de vague.

D’autres biais viennent renforcer nos croyances. Nous avons beaucoup de mal à remettre en questions nos habitudes et ce que nous considérons comme étant normal.

Si je bois, ceux qui ne le font pas ont tort. Cela fonctionne également dans l’autre sens.

Vous avez aussi le biais désirabilité sociale qui consiste à vouloir se présenter sous un jour favorable à ses interlocuteurs. Comme boire est la norme, agir par mimétisme est un réflexe pour plaire.

Avant de passer à la suite, laissez-moi vous poser une question :

→ À qui cherchez-vous à plaire ?

En faisant mon introspection, je me suis rendu compte que j’ai passé des années à boire dans l’excès pour impressionner des gens que je n’aimais pas vraiment.

Difficile à admettre, n’est-ce pas ?


Le pouvoir des habitudes

Essentially, you have to go through your life replacing your thoughtless bad habits with good ones, making a commitment to be a happier person. At the end of the day, you are a combination of your habits and the people who you spend the most time with.

Naval Ravikant

Inspiration < Motivation < Habitude < Identité

Extrait de mon atelier d’introspection :

Ce temps passé à travailler sur soi se cumule de manière exponentielle.

En finance, on appelle cela les intérêts composés. Les intérêts de chaque période sont incorporés au capital pour l'augmenter progressivement et porter intérêt à leur tour.
Ce principe s’applique à tous les domaines de la vie.

Il est facile de faire du sport (ou manger sainement) une fois. Le faire sur une année est un autre challenge, et les résultats sont d'autant plus impressionnants.

Méditation, apprentissage, sport, alimentation, argent, amour, amitiés, etc., c’est à travers ce principe que des écarts énormes se creusent entre ceux qui ne lâchent rien, et ceux qui abandonnent vite.

10 min d’abdos par jour auront beaucoup plus d’impact sur votre physique qu’une grosse séance de temps en temps (ceci est un teaser pour un prochain challenge).

Cela s’applique à n’importe quel apprentissage comme nous l’avions vu avec les drapeaux et les capitales.

Alors, comment remplacer des mauvaises habitudes par des bonnes ?

Selon Kelly McGonigal, auteure de The Willpower Instinct, Il existe trois types de volonté :

  1. Je ne veux pas : capacité à résister aux tentations.

→ Quelles habitudes nuisent le plus à ta santé, ton bonheur et ta carrière ?

  1. Je souhaite : qui t’aide à faire ce qui est inconfortable, mais important pour atteindre tes objectifs.

→ Quelle habitude dois-tu développer et pratiquer chaque jour pour atteindre tes objectifs ?

  1. Je veux : la force qui te permet de te souvenir de tes objectifs à long terme lorsque tu en as le plus besoin.

→ Quel est l’unique objectif sur lequel tu veux passer beaucoup plus de temps ?

Ensuite, il faut passer à l'action :

→ Que peux-tu mettre en place dès demain pour te rapprocher de cet objectif ?

→ Quel(s) mécanisme(s) pourrais-tu mettre en place pour t’y tenir ?

En résumé, plutôt que de prendre des bonnes résolutions, je vous propose une méthode simple pour 2021 :

  1. Listez toutes vos mauvaises habitudes.

  2. Choisissez-en une (et une seule).

  3. Réfléchissez à une chose simple que vous pouvez faire CHAQUE JOUR pour la transformer en une bonne habitude.

  4. Tenez-y vous pendant 30 jours.

Si vous passez ce cap, vous réussirez à créer une nouvelle habitude, et cela vous demandera de moins en moins d'effort.

Réitérez ce process chaque mois, et vous pourrez ainsi remplacer 12 mauvaises habitudes par des bonnes chaque année. C'est énorme !


Cette année, je vais essayer de construire l’habitude de boire moins. Je l’ai divisée en deux sous-habitudes :

  1. Tracker ma consommation

  2. Me poser à chaque fois la question suivante : “Est-ce que j’en ai vraiment envie ?”

Chaque semaine, je vais donc suivre le nombre d’unités d’alcool que je consomme.

Pour rappel, une unité d’alcool équivaut à 10 grammes d’alcool pur, ce qui représente :

spiritueux magazine: Spiritueux Magazine : Calculer la dose bar d'un alcool  au regard du respect du nombre d'unités d'alcool légale en France.

C’est pour cela que les verres sont différents en fonction des alcools dans les bars.
#OnEnApprendTousLesJours

Prenons un exemple fictif.

En 2021, si je bois :

  • Semaine 1 : Rien

  • Semaine 2 : 4 pintes, 2 verres de vin, et 2 pastis

  • Semaine 3 : 2 demis et 2 verres de vin

Alors mon tableau ressemblera à :

Pourquoi la semaine 2 est en rouge ?

Chaque pays a des recommandations différentes sur la consommation de l’alcool.

J’ai pris une tranche basse, en simplifiant (pas de distinction homme/femme).

Pour limiter les risques pour votre santé au cours de votre vie, il est recommandé de ne pas consommer plus de 10 verres standards par semaine, soit 2 verres standards par jour avec 2 jours sans boire.

Si le total dépasse 10 : la case passe au rouge.

Pour m’aider à réduire, je vais me poser à chaque fois la question suivante :

→ Est-ce que j’en ai vraiment envie, ou bien est-ce par habitude ?


Pour conclure cet épisode, un numéro : 09 69 39 40 20.

Si vous êtes en difficulté vis-à-vis d’une consommation excessive d’alcool et que vous ne savez pas comment vous en sortir, ou que vous avez quelqu’un dans votre entourage qui a besoin d’aide, ce numéro permet de joindre les Alcooliques Anonymes.

Si vous n’êtes pas certain de votre relation avec l’alcool, vous pouvez vous auto-évaluer rapidement ici.

Et là il faut que l’on brise une autre idée reçue.

Demander de l’aide n’est pas un signe de faiblesse, mais bien de courage.

La personne qui vous répondra est un alcoolique abstinent, membre des AA, qui a connu lui-même votre situation, il saura vous écouter sans vous juger.

Les AA ne vous promettent pas de résoudre vos problèmes. Mais ils vous apprendront comme vivre sans alcool “une journée à la fois”, comment vous tenir loin du “premier verre” (concrètement et surtout par la pensée), le verre qui entraîne tous les autres verres. Une fois libérés de l’alcool, nous avons constaté que la vie devenait beaucoup plus facile. Vous n’êtes pas responsable de votre maladie, vous l’êtes de votre rétablissement.

À très vite, pour un nouveau challenge,

Ulysse


Le saviez-vous ?

J’ai lancé un atelier d’introspection en 40 jours pour apprendre à se connaître.

En le parcourant, vous apprendrez à évaluer votre situation, à faire de meilleurs choix, et à reconnecter avec vos rêves.

Chaque jour, vous découvrirez des ressources à explorer, des citations à méditer, et surtout, des questions à vous poser.

Découvrir l'atelier d'introspection


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